
La philosophie de comptoir devient même le think tank officiel des décisions gouvernementales, tant elles ont l'air bien, ces pensées sans contexte. Un échange de tir à la kalachnikov fatal à un policier ? On promet des fusils à pompe capables de stopper une voiture d'une seule balle. Les gardiens d'immeubles ont du mal dans un environnement dégradé ? On leur permet le maniement du tonfa et des gaz incapacitants. Vous entendez à chaque décision le coup de glotte qui fait passer l'apéro, et le choc du verre sur le bois du comptoir ? Il y a de la violence ? On va rajouter de la violence, et ils vont voir qui c'est le plus fort. En plus, ces solutions là elles ont l'air bien, elles font plaisir le temps de les dire, et elles coûtent bien moins cher qu'une vraie solution, qui coûteraient du temps et des gens. On n'a plus ni l'un ni l'autre, les élections approchent. Il faut s'activer au comptoir.