mercredi 31 mars 2010

Faut pas dire du mal. Même pas un peu ?

Bon, y a du travail qui se fait, quand même; mais en les endroits les plus étranges la main me démange. Là c'était le conseil de classe. J'ai fais le délégué, et mon collègue d'histoire. Il est très "Société des Agrégés", mon collègue, un peu hautain. Les élèves m'ont dit qu'il dicte son cours, et eux notent. "Dicter son cours ! m'exclamais-je, mais ce doit-être chiant. - Oui, c'est sûr, M'sieur. - Pour vous, j'imagine...Mais pour lui ! Moi, je ne pourrais pas. J'invente au fur et à mesure. - Ah ça, on avait remarqué, M'sieur. - Ha ha....bande de p'tits cons. Prenez votre cours, on va improviser un peu.

mercredi 24 mars 2010

Mythologie des tortues

Encore un dessin de commande, pour l'élève qui voulait une tortue. Il aime les tortues, m'a-t-il dit, il en a une, il voudrait bien un dessin de tortue. je ne sais pas trop à quoi ça ressemble une tortue, je sais juste que ça se cache, et que ça ne va pas bien vite. Il paraît aussi qu'une tortue géante porte sur son dos les quatre éléphants qui portent le monde, mais je ne sais pas si c'est vrai. On dit de ces choses. un jour, dans son anglais à l'accent cantonnais, le Maître nous dit : "Pourquoi la tortue vit-elle si longtemps ? - ???? Master.... - Parce qu'elle a de tous petits trous de nez. Il voulait nous dire quelque chose à propos de la respiration. Je crois qu'on s'est un peu perdu, entre traduction approximative et métaphore animalière. Mais c'est plus drôle comme ça.

lundi 22 mars 2010

Sarko aboie, et il veut mordre


Et paf, Rhône-Alpes, et Paf la Corse, et paf Bretagne....ainsi de suite, 21 fois..... Sarko fâché, alors personnage content...
Il avait fait sonner les grandes orgues, Sarko, lors d'une sale embrouille qui avait causé la mort d'un policier. Il disait : "Nous allons travailler avec la garde des Sceaux pour que la peine réellement perpétuelle, je veux dire les trente ans, puisse s'appliquer systématiquement pour ceux qui portent atteinte à la vie d'un agent en charge de l'autorité publique"....le syndicat de la magistrature rappelle que le meurtre de policier est d'ores et déjà interdit...et passible de la réclusion criminelle à perpétuité pouvant être assortie d'une mesure de sureté de 22 ans.... Alors passer à trente ans ? Y a-t-il quelque chose de dissuasif ? Cet homme aboie, simplement....il dit trente ans, pour dire quelque chose, pour surenchérir, pour faire croire qu'il fait quelque chose...Le syndicat de la magistrature rappelle encore que systématiser une peine est tout simplement inconstitutionnel...
Et il continue, le chef aboyeur : "J'ai demandé aux fonctionnaires de police qu'à la moindre insulte, au moindre manque de respect, des conséquences judiciaires soient engagées" et "Nous veillerons (...) à faire comprendre aux gens que quand on insulte un fonctionnaire de police, ou un militaire de la gendarmerie, ou un fonctionnaire derrière un guichet, si on accepte ces insultes, ça veut dire qu'on se prépare à accepter par la suite que la même personne soit frappée, et si on accepte que la même personne soit frappée au prétexte qu'elle est fonctionnaire, on se prépare à ce qu'elle soit blessée. Et si on accepte ça, on a les assassinats", puis "la violence doit reculer dans notre pays, et elle reculera".
Là, j'hésite entre le fou rire, le diagnostic psychiatrique et l'effroi. Comme si le délit d'outrage à agent n'existait déjà pas, et comme si les policiers n'en abusait déjà pas (1% de lapopulation en garde à vue...), comme si l'assimilation de l'insulte à un assassinat n'était pas pur délire paranoïaque... et quant à la fin, la fin est grotesque, et effrayante : il trépigne,
ordonne à la réalité d elui obéir, et est prêt à organiser un déchaînement de violence pour mettre fin à la violence...
Il est très dommageable qu'un homme aite été tué dans l'exercice de ses fonctions. mais donner encore une fois un tour de vis à une législation si contraignante, si abondante, qu'elle en est liberticide, c'est jouer au vautour devant le cadavre.

Pourquoi cet homme trouve-t-il encore soutien chez beaucoup ? Quels sentiments inavouables permet-il d'extérioriser ? Il se moque absolument des conséquences. Qu'avons nous élu ?

mardi 16 mars 2010

La moustache de Ferrat n'est pas un porte-voix sophistiqué

Ceci n'est pas un portrait de Jean Ferrat, mais du garçon de la brasserie Paulaner de la rue de la Barre, qui porte de belles moustaches grises. La ressemblance s'arrête là, parce qu'il n'a pas du tout de voix. Il parle à peine, très bas, et demande les commandes d'un simple mouvement d'yeux. La moustache n'y est donc pour rien, dans la voix.
Paresseusement, je croyais que jean Ferrat était Ardéchois. J'ai appris, suite aux nécrologie, qu'il s'appelait Tenenbaum et était né dans les Hauts-de-Seine. Et puis j'ai revue la pochette du 45 tours que possédait mes parents, et sur laquelle il sautait une rivière, et où il portait un pull qui était le même que celui demon père. En fait non. Ce n'est pas le même pull, même si l'allure de l'homme, son saut, sa tenue générle ressemble. Mais je ne sais pas s'il s'git d'une vraie ressemblance ou du souvenir que je me persuadait enfant que cela ressemblait.
Rien, vraiment, n'est ce qu'il a l'air. Lalère. Là.

lundi 15 mars 2010

Les crobards du professeur de sciences


Crobards distraits du professeur : on y trouve une expertise professionnelle indiscutable, un lapin bleu, le bon F. qui a toujours de bonnes idées et l'aplomb pour les dire, un arbre d'espèce douteuse et une chaîne de montagne que l'on serait bien en peine de trouver sur les cartes. Le quotidien, quoi.

dimanche 14 mars 2010

Hommage à la phéomélanine


Il est des modes étranges. Actuellement, chez les jeunes gens connectés par Facebook, elle est de se gausser des roux. C'est une mode, un sujet de vannes, plus ou moins drôles, parfois confinant à l'absurde. Cela émerge même en classe. Dans le chapitre sur les gènes et leur transmission, cela pouffait au fond, et des question fusaient, un peu confuses, où il était question de roux. Un des élèves de la classe l'est. J'ai compris au bout d'un moment que peu importait la question, peu importait le garçon, peu importait la vanne, il n'importait de de placer le mot roux, d'insinuer que c'est une malformation, et de ricanner. J'ai expliqué doctement la synthèse de l'eumélanine, de la phéomélanine, la transmission des allèles. Maintenant c'est clos : le premier qui ricanne en disant roux, je l'aligne. Non mais. Il fut un temps où j'avais un goût érotique pour cette peau là et ces cheveux là. Ils ne sont pas obligés d ela savoir. Mais on ne se rigole pas avec les goûts érotiques.

mardi 9 mars 2010

Bestiaire scolaire


Aïe...me voilà pris dans la spirale infernale...après avoir donné le dessin à l'élève bouffon, une autre élève vient me voir, et me donne un dessin qu'elle a fait....elle veut un échange....elle veut un chien....ma foi...je la connais depuis deux ans, elle...elle voulait être maître-chien (je crains que la féminisation rende le mot un peu outré...) et elle a été recalée parce que trop petite et menue...On en a beaucoup ri, l'imaginant volant derrière un berger allemand filant droit sur le contrevanant à la législation sur les stupéfiant, incapable de l'arrêter autrement que pas un : "Couché, Sultan, couché ! assez inefficace vu que ses pieds ne touchent plus terre. Alors je lui ai fait son dessin. Mais un autre est venu me voir après un cours : "Vous savez, Monsieur, si vous voulez me faire un dessin, moi ce que j'aime, ce sont les tortues... me voilà bien...

lundi 8 mars 2010

Type humain

C'est triste, tant d'envie et si peu....si peu de quoi ? De talent, d'allant, de simple décision, de courage, de bagout? Si peu de juste ce qu'il faudrait pour que ce soit autrement. Hélas. Dommage. Le monde est mal fait.

samedi 6 mars 2010

Du sur mesure

Mouaip...il s'appelle Seb, parle espagnol et est un peu stressé parfois....
Clin d'œil fort adapté....

mercredi 3 mars 2010

Mes collègues vus de dos



Une réunion de sept heures de suite est un endroit calme, où les gens ne bougent guère. Je peux les dessiner, mais de dos. Il fallait bien tout ce temps pour préparer la réforme des lycées. La réforme la plus floue que j'ai jamais vue. En gros : faites au mieux; débrouillez vous. Il y a un grand décalage entre les intitulés et les conditions réelles d'exercice. Mais ceux-ci sont difficiles à voir pour ceux qui ne sont pas dans la machine. Du coup, une majorité des parents approuvent une réduction de moyens et des grands principes affirmés sans qu'il ait été prévu la façon de faire pour les réaliser. Débrouillez vous.

lundi 1 mars 2010

Zoologie amusante

Les jeunes gens ont ceci de commun avec les pingouins qu'ils s'agglomèrent en groupe et se dandinent sur place sans trop bouger. Ils se passe verres et bouteilles comme les autres se passent leur œuf. En groupe ils se protègent du froid. J'ai un pingouin à la maison. Bon, je sais, techniquement, c'est un manchot. Mais j'ai peur qu'il ne le prenne mal, son vrai nom.