mardi 29 décembre 2009

Qu'est-ce qui est petit, vert, et qui fait peur ?
Mmmh?
Un bébé avec un marqueur....
Eden découvre la puissance du dessin...elle prend un gros marqueur, fait un gros trait approximativement sur la feuille et éclate de rire en le montrant. Eutraka ! comme disait Archimède ! ça marque ! Maï ça la fait rigoler. Elle, elle dessine pour de vrai.
Ensuite, Eden laisse son marqueur et va enfiler des bottes trop grandes, ou toutes chaussures trop grandes, et va marcher avec, en éclatant du même rire fier. L'un doit avoir à voir avec l'autre, puisqu'il s'agit du même rire...

samedi 26 décembre 2009

Daumier le télékinésique


Tb-ruiz me dit un jour, devant le triste spectacle d'un portrait de lui que je n'osais publier tant il était stylobillé, que je devais moins daumiériser. Il a sûrement pas tort, mais I can't help it. Daumier est un pur génie du trait. Et pour faire ce trait là, il gigotait du crayon. Le crayon entre ses doigts se mettait à vivre. Le pinceau aussi, quand il peignait, et même le bronze, quand il sculptait. Il avait des mains de rebouteux qui ressuscitaient la matière. Le Musée des Beaux-Arts possède la série des caricatures de députés qu'il prortraitura en bronze. J'en ai griffonné quelques uns debout devant la vitrine. Je me rends compte qu'ils sont bien plus sages que la folle animation qu'il communiqua au métal. Des mains dotées de pouvoir, vous dis-je.

mardi 22 décembre 2009

Petit déjeuner d'hiver

Dans le Grand Café des Négociants, celui avec des grandes vitres que fréquentent les messieurs mûrs et rubiconds qui font des affaires et les jeunes gens chics qui font la fête ou les boutiques, ou moi-même qui ne fait que passer, un vieux monsieur aux airs de Guy Marchand, élégant et détaché, prend un petit déjeuner pain-beurre-thé-jus d'orange. Il beurre ses baguettes avec une légère ironie, vis-à-vis de lui et de tout ce qui l'entoure. A son âge, c'est la moindre des marques de savoir-vivre. Derrière, par la grande vitre qui donne sur la rue, des gros flocons tombent dans l'air gris.

lundi 21 décembre 2009

Un vrai conte de Noël

Tout ceci est parfaitement authentique. Bien entendu.

jeudi 17 décembre 2009

Des solutions simples


Et oui, ça arrive : parfois les OMM, organismes magiquement modifiés, sont ratés.

Au fait, entrefilet en rapport avec les considérations d'hier : la Cour des Comptes critique le gouvernement dans sa politique de réduction du nombre de fonctionnaires; ne pas remplcer un départ à la retraite sur deux est absurde sans stratégie globale, sans réflexion d'ensemble sur l'Etat et son rôle...disent ils. Pourquoi personne ne parle avec ce bon sens là ?

Pour faire des économies et sauver la planète, il sera décidé qu'un voiture accidentée sur deux ne sera pas réparée; et qu'une roue sur quatre des véhicules en état de marche sera ôtée. Le bilan carbone va carrément s'améliorer.

mercredi 16 décembre 2009

La mixité, personne n'en veut


Je griffonnais le voisin, mais je pensais à toute autre chose. A un conte des temps du libéralisme. Savez vous que la carte scolaire est en train de disparaître? La carte scolaire, c'était l'obligation d'être dans l'école de son périmètre, sauf dérogation. D'où les options rares, qui permettaient de déroger. Cette obligation va disparaître. Le ministre de l'époque se justifiait par un sondage dont la question était : "Voulez vous mettre vos enfants dans l'école de votre choix ? "...la réponse était massivement oui. Bon. J'en voyais aussitôt les effets pervers. Mais on n'en parlait guère. Sarkozy affirmait qu'il allait demander aux établissements scolaires de préserver la mixité sociale. Récement, on s'est aperçu que les collèges et lycées difficiles perdaient leurs élèves, au profit d'établissement moins difficiles. Récemment, le nombre de contentieux augmente, dus aux parents qui ne comprennent pas que leurs demandes ne sont pas acceptées. Là où on va rire, c'est quand les cancres des beaux quartiers seront refusés dans leurs bons lycées de secteur...et devront aller ailleurs. Parce que le résultat de cette mesure, c'est que les bons vont aller dans les bons lycées, qui deviendront bons, et les moins bons dans les moins bons lycées qui veulent d'eux...et qui deviendront moins bons. On pourra en effet mettre son enfant dans l'établissement de son choix, s'il est accepté, s'il y a de la place. Et il n'y a aucune obligation de mixité sociale, parce que personnen n'en veut, et qu'on ne se mixe que par obligation. Ce ne sont que des promesses. Juste un siphonnage des bons élèves des quartiers difficiles vers de meilleurs établissements. Foire d'empoigne en perspective, et catastrophe scolaire. Je me demande pourquoi ce désastre là, pourtant évident, n'est pas davantage commenté. Mais je crois que tout le monde se tait, au nom d'une notion toute idéologique et libérale de la liberté, et espère faire partie des élus. Un peu comme les banquiers, quoi : tout le monde savait que l'on allait dans le mur, mais chacun espérait que le désastre arrive après sont enrichissement. Etre de gauche, disait Deleuze, c'est voir le monde avant soi; de droite, c'est le contraire.

lundi 14 décembre 2009

Anniversaire très sonore



Et oui, le petit dernier a déjà 14 ans, et une taille proche de la mienne. Il a eu un cadeau colossal. Non pas par la taille mais par le monde qu'il entrouvre, le genre de vie qu'il propose, le type de pensées auxquelles il invite. Un saxophone. Mais Coltrane veille sur lui.
Il y a quelques années, je n'osais pas écouter Coltrane. J'avais peur toujours d en epas être assez réceptif, assez en forme pour l'apprécier pleinement. J'attendais le moment parfait pour l'entendre, qui ne venait bien sûr jamais. Maintenant ça va mieux, je l'écoute quand je veux, mais en tremblant toujours.


samedi 12 décembre 2009

Transports en commun


Ils déménageaient en patins à roulettes. Du moins l'un d'eux. Ils constituait ainsi une extraordinaire brouette humaine à l'avancée hésitante, pas très droite ; ils remontèrent les quais de la Saône, passèrent sous mes fenêtres et disparurent de l'autre côté, je ne sais vers. Je guettais un moment, pour voir comment ils s'y prendraient avec le frigo et les armoires, les matelas roulées et les étagères vides, mais ils ne revinrzent pas. Peut-être ne possédaient-ils que ce divan. Ou ils étaient psychanalyste de rue, petit métier encore à développer.

vendredi 11 décembre 2009

La rue, maintenant, c'est plus Babel que Pentecôte

Il y a des années, on n'entendait dans les rues que des langues classiques, de celles que l'on apprenait à l'école. Mais maintenant, il y en a plein d'autres, de celles de l'Europe de l'Est, beaucoup plus des divers touristes Ouest-européens venant ici, et du reste du monde aussi. Je tends l'oreille mais je ne les reconnais pas toutes. Il est extraordinaire, le son des langues. J'aimerais en parler plus. Mais déjà une suffit à m'occuper pleinement. C'est un choix que je me souviens d'avoir fait vers la fin du Lycée : savoir m'exprimer globalement en plusieurs langues, ou prendre la mienne, ma propre langue à bras le corps , et lui faire dire tout. Du coup, voilà. Je ne sais pas exactement ce que disent les autres; mais je sais à peu près dire ce que je veux dire. Mais je regrette un peu. C'est bien, de pouvoir dire autrement. ALors je rêve sur le son de ces langues inconnues.

jeudi 10 décembre 2009

L'allée du château


Comme j'inaugure, je plante. J'aligne quelques beaux arbres de Septembre, vus en Bourgogne, dans des prés à vaches si majestueux qu'ils ont le maintien d'arbres de parc.


Étrangement, je m'en moque un peu que le blog précédent aie fait naufrage. Il est probable que beaucoup de choses sont perdues. C'était déjà arrivé l'année dernière, et j'en était plus affecté. Mais là, tant pis. Replantons.

Jamais très loin

Bon....malgré mes réticences profondes à tout changement, je change d'adresse.
Avant, j'étais là:
http://www.20six.fr/jalexis
Mais ça tombe tout le temps en panne, et puis des fois ça disparaît corps et pixels dans le cyberspace. Alors je confie mon âme à Google.