jeudi 26 janvier 2012

Faudrait que je fasse les salons à bicyclette

Le régime Goncourt est assez déplorable : sandwich au pain de mie les midis, debout dans la gare, ou assis dans le train, restaurant le soir, avec petit verre, hips, et puis dodo et puis signatures encore. Ma bicyclette, la pauvre, reste seule au garage, le compteur n'a pas enregistré un tour de roue depuis août. Pas bon, ça ; pas bon. Il me suffit de baisser les yeux pour voir que c'est pas bon. Ecrire, déjà que c'est pas bon, parce que ça se fait assis, et ben quand l'écrit marche, c'est encore plus pas bon. L'art, ça craint.

dimanche 15 janvier 2012

Les Etats sont impuiissants face aux marchés ? Bombardez les marchés.

La France a perdu son triple A. Tu parles. Comme si elle avait un triple A. Comme si elle avait perdu quelque chose. Simplement, une agence de notation avait donné cette note là. La situation était résumée en une note probabiliste, exprimant le risque virtuel. On a l'impression, à entendre et lire, que la France avait une propriété physique, qu'elle l'a perdue comme on perd une casquette, et qu'il faut courir pour la rattraper. On pourrait croire, à lire et à entendre, que l'instrument de mesure est la réalité. Et que la réalité doit s'adapter à l'instrument de mesure. Quand on sait comment fonctionnent les instruments de mesure, on en est moins sûr, de cette supposée adéquation. C'est une des dérives idéologiques du libéralisme que de croire que les bourses, les taux ou les prix reflètent une réalité ; on ne prend jamais en compte les dynamiques internes propres aux instruments de mesure. Pour répondre fermement à cette crise, je propose de bombarder le siège des agences de notation. Cela démontrera les qualités de cet avion Rafale que nous avons un peu de peine à vendre, et ça calmera les autres. Après, on discute de ce troisième A qu'ils auraient égarés.

vendredi 13 janvier 2012

Mon indolence naturelle est mise à rude épreuve


Il n'aura échappé à personne que ça sent un peu la panne, la sécheresse créative, la pénurie graphique. C'est que le dessin se fait en silence et sans contraintes...alors du coup, il s'en fait peu. Du dessin, je veux dire, car des contraintes, y'en a, et du silence, par contre, point. Une figure dans un carnet. Mais j'avais bu une bière, c'était tard, je n'avais rein de pressé à faire, et c'est bien rare.

dimanche 1 janvier 2012

Je crois que l'on surestime beaucoup l'astronomie maya en ce moment

Amis lecteur, l'océan est si grand, qu'il s'y trouve sûrement une île pour chacun. Allez où vous voulez. Mais à qui ne sait pas où il va, tous les vents sont contraires. On m'a vendu ça comme proverbe chinois, mais je crois que c'est dans Montaigne. Peu importe : c'est vrai. Heureuse année à tous.