
jeudi 29 avril 2010
Sociologie de l'arbre

samedi 24 avril 2010
vendredi 23 avril 2010
Les pissenlits sont apomictiques

Il y a dans les champs une quantité abracadabrante de pissenlits. Si le champ est un peu vallonné, si l'on se baisse et que l'on regarde un peu au ras du sol, à hauteur de quatre pattes, à hauteur de vache, les champs sont recouverts d'une couche d'or continue. Mais mon dessin est moins vif. Je l'ai colorié au pollen frotté et à la chlorophylle écrasée. Les pigments végétaux ne sont pas très intenses. Il a donc la ternissure d'une œuvre bio.

jeudi 22 avril 2010
jeudi 15 avril 2010
Tuer le temps est un crime contre l'humanité

C'est quoi ce printemps à la con qui n'avance pas ? Le vent est perpétuel, glacé, oblige à refermer le bouton du haut de la chemise que je voudrais laisser ouvert. Il faut patienter, dit-on. Je patiente. Je suis l'homme le plus patient du monde. Je regarde, penché à la rambarde du pont, passer le fleuve du temps et ses eaux toutes pareilles. Mais ça commence à bien faire.
mardi 6 avril 2010
Et on leur a aussi donné les clefs du coffre...et de l'armoire à fusils

dimanche 4 avril 2010
Vingt minutes sur la place des Terreaux

On peut discuter de l'intérêt esthétique, artistique, urbanistique des aménagements de Buren, mais on doit lui reconnaître qu'il dispose là où il aménage des blocs de pierre où l'on peut s'assoir. Il me restait vingts minutes avant d'aller voir le Maître, je venais de me faire chasser du jardin du Palais Saint Pierre qui fermait, alors je me suis assis sur la place des Terreaux, et j'ai dessiné ceux qui passaient. Elles étaient plusieurs habillées pareil, les espèce de Chaperon Rouge sur la place, une est venue me voir et m'a proposé un chewing gum. Je serais le loup, je me méfierais. J'ai décliné, je n'ai jamais aimé ça. Le chewing gum, je veux dire. Nous avons parlé de sa tenue promotionnelle. Il ne vous a pas raté, le styliste, dis-je. C'est sûr. Mais plus qu'une heure, et j'arrête. Un type à côté s'assit aussi et regarda devant. Seb passa, m'aborda : que fais tu là ? J'attends le Maître. Mmmh. Faudra que tu m'en parle, un jour; ça détend ? (c'est l'homme à la cocotas minutas) Oui; et mieux que ça encore. Un coureur vint, fit des étirements à côté, impavide. Deux jeunes ados m'abordèrent : Monsieur, vous êtes prof de quoi ? De Bio. Pas de chinois ? Vous étiez venu nous parler de trucs chinois un jour. Oui, c'est parce que je vois le Maître. Tu vois, je t'avais dit, dit l'un à l'autre. Et ils partirent. C'était l'heure maintenant. j'y allais.
samedi 3 avril 2010
Mon Dieu, à qui avons nous donc confié les clefs de la maison ?

jeudi 1 avril 2010
Les Berges de Saône feront elles du bruit la nuit ?

C'est énervant mais c'est classique : Zola a écrit un roman entier là-dessus. Je crobardise en cinq minutes sur une feuille 60g, je colorie au pinceau de campagne monochrome, et puis après je pignoche une version qui devrait me sembler meilleure. Et puis non. Crobard vainqueur. La tronche en biais de Gégé passe mieux sur l'esquisse rapide. Pourquoi je me décarcasse, moi?
Gégé? C'est mon maire. Maire de Lyon. Je l'ai vu dan sune réumion publique. Ila cette façon inimitable de se tenir tordu, épaules tordues, bouche tordue quand il ne parle pas. Même quand il parle, il garde une torsion. Ce n'est pas un orateur, mais c'est le chef. Il prend la parole quand il veut. Selon le smoment, il prend un peu d'accent lyonnais, ou pas. Il présentais le projet des Berges de Saône. Je lui ai demandé si l'implantation des bar et terrasses alalit être réglementée ou laissée au bon vouloir des bistrotiers bruyants. Question importante : le loisir c'est bien, mais c'est aussi une nuisance. Il m'a roulé dans la farine : il a pris l'accent lyonnais, n'a pas répondu. Il a dit que si on ne met pas de bistrot, il n'y aura personne; que si on fait des eentiers le long d ela Saône, après des kilomètres de balade, il faut un endroit pour boire un coup; il a dit que l'équilibre entre les dormeurs et les fêtards est un équilibre fragile, d'autant plus que les dormeurs d'un soir sont les fêtards d'un autre, et qu'il ne peut réglementer les jours de sortie. Il a mis les rieurs de son côté, il a dit "boire un coup" avec l'accent, déclanchant un tonnerre de rires et d'applaudissements. J'aurais voulu dire que ces problèmes ne font rie que ceux qui n'y sont pas soumis, mais je n'abvais plus le micro. Gégé a repris sa pose tordue. Il avait gagné, la question était évacuée, je n'avais plus accès à la parole. J'étais eu.
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