vendredi 16 janvier 2015

On finit toujours par en parler

C'est étrange de voir comment tout débat avec Zemmour est vain. Il y a toujours quelques héros des ondes qui veulent se le faire, chiffres en main, mais inutile, il glisse, échappe, retourne la situation. Il est le ninja du débat, pas la peine d'essayer. Et puis sa rhétorique se prête peu au débat frontal : il suggère plus qu'il n'affirme, et c'est l'auditeur qui entend en lui même ce qu'il lui a suggéré de penser ; et quand on revient à lui pour qu'il argumente, qu'il assume, il a beau jeu de prétendre qu'il n'a pas dit ça. Habile (dirait OSS).
Il est étrange aussi qu'il soit question de son "écriture", alors qu'il s'agit d'un mélange un peu ronflant d'allusion à des tics de langage d'époque et de figures de rhétorique à la manière d'un mémorialiste grand siècle, forme de pinaillage sur le vocabulaire pour faire passer en bel emballage des banalités. 
Il est étrange, aussi, que l'on "parle" d'idées, puisqu'il n'y a pas : ce qui se laisse vendre comme sciences humaines n'est qu'une répétition sur 500 page que "c'était mieux avant", et qu'il faudrait un homme qui en aie dans le slip pour remettre tout ça en ordre. Aïe aïe aïe, la cinquantaine est un naufrage. Remarque, je comprends.

Aucun commentaire: