jeudi 7 février 2013

Le fragment donne parfois plus que la totalité

Ce matin, en écoutant les infos à la radio, n'entendant pas tout parce qu'il n'y avait plus de pain et je mangeais des biscottes, qui craquaient horriblement à l'intérieur de mes oreilles, aux infos, donc, j’apprends une catastrophe esthétique. On aurait retrouvé la tête de l'origine du monde. Je veux dire la tête du tableau de Courbet. Comme c'est décevant ! Un tableau qui était une énigme, qui proposait une confrontation métaphysique entre le regard de l'amateur d'image et exactement ce qu'il cherche, sans rien d'autre, le nez dans son désir, tableau possédé par Lacan lui-même qui le cachait, tableau de légende que n'épuisait aucun commentaire, et bien il ne serait que le fragment découpé d'un nu un peu direct. Un tableau qui montre l'essence de la peinture devient brusquement une image coquine pour amateur de cocottes second-empire. Heureusement, il reste le déjeuner sur l'herbe.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ouf, l'origine garde tout son mystère, vivons heureux!