dimanche 27 janvier 2013

C'est la guerre, je suis allé acheter un kilo de rutabagas au marché

Il est des choses ainsi dont on connaît le nom sans connaître la chose, et le nom dérive tout seul dans un ciel de représentations floues, sans toucher le sol, et on ne sait pas trop ce que c'est, mais cela évoque toujours un paysage étrange. Et puis on finit par savoir ce que c'est. Rutabaga, par exemple, j'en ai entendu parler comme légume de guerre dans les années soixante, sans en avoir jamais vu,et il rejoignit les tractions avant, les gazogènes, les mitraillettes Sten et Radio Londres. Dans les années 90 j'en trouvais au marché et en mangeait. Puis dans les années 2000, esprit lent, je me demandais pourquoi il avait quand même un drôle de nom. Dans les années 2010, je cherchais, et trouvait que rotabaggar ça veut juste dire chou-rave en suédois. Et j'en trouvais quelques recettes. Toute une vie de recherche pour banaliser les rêveries verbales de l'enfance. Je ne sais pas si on y gagne, à grandir en savoir et sagesse...

4 commentaires:

Anonyme a dit…


on met parfois des années à voir ce qui était là, à fleur de mémoire...disponible, mais on n'en faisait rien...

Space opera a dit…

HS
comme tu es Lyonnais, ce blog peut t-intéresser : http://lacivilisationlyonnaise.wordpress.com/

Anonyme a dit…

Rutabaga en francais = kålrot en suédois

Anonyme a dit…

Il faut peut-être aller le demander aux yanomamos...

http://www.rtve.es/alacarta/videos/el-hombre-y-la-tierra/hombre-tierra-yanomamos/809664/?fb_action_ids=284322411701228&fb_action_types=og.recommends&fb_source=timeline_og