mercredi 30 octobre 2013

Mais faut pas croire, y disent pas que des bétises à l'UMP

Oui, c'est vrai, quoi...quand l'inénarrable secrétaire de l'UMP à la sécurité déclare que :"Je récuse le fait ou l'idée de penser que la difficulté sociale conduit à la délinquance", et bien j'approuve....c'est tout à fait exact qu'il n'est pas besoin d'être pauvre pour délinquer, les riches délinquent tout aussi bien, avec même davantage d'efficacité, brillantes études obligent...et même, chiffres en main, on peut montrer que la fraude à haut niveau, celle des riches en gros, coûte bien plus cher à la société que la fraude au petit pied, celle des pauvres, quoi....mais je ne suis pas sûr que c'est ça qu'il voulait dire. En tout cas, il l'a dit.

jeudi 17 octobre 2013

La Grande Perplexita


C'est étrange d'être invité dans un colloque où l'on parle de littérature en la classant, en faisant des liens, en l'expliquant un peu ; surtout quand sur scène on va justement dire que la littérature c'est au fond plus simple que ça, et qu'on a pu en faire à partir du moment où l'on a renoncé à classer, en faisant des liens, en l'expliquant : on a pu en faire en en faisant, comme on pouvait.

"Mais alors ceci sortirait du champ narratif ?
- Euh...on le le raconte pas ?
- C'est ça.
- Alors oui."

Mais ça, c'est juste pour taquiner un peu. Sinon, quel bonheur de passer à travers l'Italie,où peut apparaître à chaque instant la Grande Bellezza. Qu'est-ce qu'on rigole dans les colloques universitaires transalpins !

dimanche 6 octobre 2013

Plaque fatale sous la basilique

L'autre jour, des types en scaphandre ont descendu Fourvière en Roller, la pente est raide, je le sas, je la monte des fois en vélo. Au premier virage, ils freinent tous, mais au deuxième un choix terrible doit être fait en quelque secondes : passer au large sur le bitume, mais par là perdre du temps; ou bien serrer le virage, tout contre le trottoir, et gagner du temps. Mais le caniveau est pavé, et au bord est une plaque d’égout. Je les voyais hésiter un bref instant, je les voyais trembler de façon infime une fraction de seconde, et certains évitaient, et d'autre raidissaient leur cuisses, en espérant que rien ne glisserait. Ensuite, ils pouvaient faire la pente devant l'Antiquaille en position de descente à ski, accroupis, tête baissée, coude relevés. Et à chacun des deux virages, celui du frein et celui du choix, j'en tremblais un peu moi-même.




Lugdunum roller contest : la descente de... par leprogres

jeudi 3 octobre 2013

Café du marché


On peut de demander si une vision globale et collective existe encore. La polémique autour de l'ouverture des dimanches est une merveille de rhétorique individuelle et avide. On voit à longueur de pages des jeunes gens qui veulent à tout prix travailler le dimanche. Ils sont jeunes, beaux, dynamiques, ils en veulent, leurs déclarations paraissent dans la presse, comme autant de fleurs de rhétorique libérale : " refuser le droit de travailler est une attitude conservatrice des syndicats qui ne correspond plus à la réalité actuelle", "La fermeture du dimanche serait catastrophique pour moi. Je ne pourrais plus financer mes études. Je vais perdre mon travail et mon avenir." "Je ne comprends pas qu'on veuille empêcher les gens d'arrondir leur fin de mois". 
Alors pourquoi s'arcbouter sur une loi antique, c'est pas parce que le Créateur s'est reposé le septième jour qu'il faut l'imiter, c'était en d'autres temps, quand même. 
Il ne faut pas empêcher les gens de vouloir travailler plus, et c'est sur le base du volontariat. 
Ha ha.Comme si  le contrat de travail liait deux parties équivalentes...
Et puis c'est une façon de gagner plus... Mais :
Les salariés de Leroy Merlin, enseigne qui se vante sur son site d'être classée parmi les entreprises les plus sociales, bénéficient donc d'une majoration de 100 % les dimanches, 150 % selon la direction. Mais les personnels de surveillance et de nettoyage, employés par des sous-traitants, expliquent avoir une majoration respectivement de 10 % et 20 %.
De l'autre côté de la rue François-Mitterrand, l'enseigne de jardinage Truffaut est régie par un autre régime. "Nous, c'est une majoration de 50 %, explique un employé. Je comprends qu'en face ils se battent. Si demain, on me propose une place chez eux, je traverse la rue." Plus loin, se trouvent des grandes enseignes de restauration où aucune majoration n'est obligatoire. Autre convention pour le cinéma multiplexe riverain.
 Allons : si le dimanche est banalisé, quelle raison y aurait-il de le payer plus ?
Un vendeur interrogé ne s'inquiète pas : "La direction acceptera si demain je décide de ne plus travailler le dimanche". 
Ha ha, encore....lisons plus loin, un autre article, qui traite d'une grande séance de recrutement à Franconville:
  "La main-d'œuvre se doit d'abord d'être jeune, disponible et très proche. A Auchan, la première question est toujours : "Vous habitez dans le coin ? Pouvez-vous venir faire de la mise en rayon à 3 heures du matin ?" A Ikea : "Etes-vous disponible le dimanche ?" A Leroy Merlin : "Pouvez-vous travailler presque tous les samedis ?" Un non, et la candidature est écartée.


Tout ce qui est en rouge, ce sont des citations exactes. Comme quoi, des bavardages de comptoir font office de débat, et s'il est probablement nécessaire de rationaliser les règles, je doute que leur suppression soit au profit de tous. Et puis si le travail du dimanche se banalise, qui viendra dans les magasins ce jour-là ?