
lundi 26 septembre 2011
Avoir écrit empêche d'écrie, c'est le drame du moment

mardi 13 septembre 2011
Le rire pénètre là où le sérieux s'écrase sur la banalité convenue

Mais il y a les autres, ceux aimés de passions tristes qui réduisent l'âme.
" ça vous fait rire ?
- ben...oui...
- Moi, ça ne me fait pas rire.
- Ah ?"
Le rire est un instrument de connaissance, crétin.
Ceux-là seront engloutis par le monde toujours mouvant, et je flotterai.
dimanche 11 septembre 2011
La machine à frissons

Si l'on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne, il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage. Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c'est un huis clos.
...il ne reste, si je puis dire, qu'à tricher avec la langue, qu'à tricher la langue. Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d'entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d'une révolution permanente du langage, je l'appelle pour ma part : littérature.
C'est chouette, ça, c'est Barthes.
On ne peut faire autrement que parler, et parler enferme ; alors il faut parler autrement, tordre la langue qui n'est pas faite pour ça jusqu'à ce qu'il en sorte quelque chose d'imprévu, comme du jus, ou du sens. Alors un petit peu de lien se tisse. etceci, comment le faire, sinon avec une langue qui s'enracine très profond, bien plus en dessous encore que la conscience.
Je suis monolecte, c'est un handicap un peu ridicule, je sais. Mais à un moment de ma vie, au moment où j'aurais pu apprendre d'autres langues, je me suis dit que seulement en celle là je pourrais détecter les frissons qui la parcourent.
En cela, la langue, non pas comme édifice de grammaire mais comme instrument résonateur, me fonde. Avec ceux qui la parlent, nous partageons des frissons.
mercredi 7 septembre 2011
Grand mélange

Et c'est qui, cette fille ?
Je n'en sais rien.
Elle vient d'un rêve, aussi ?
Je ne sais pas ; je ne fais pas bien la différence, en ce moment.
dimanche 4 septembre 2011
Griffonages en marges

Bon, fini la rigolade, fini les grands ciels où se déplacent les mouettes, fini l'espace où l'on peut déployer ses ailes sans gêner, sas rien cogner, et il y a même de la place pour des nuages.


Inscription à :
Articles (Atom)