lundi 18 janvier 2010

Alpes, peintur et grand air




Dimanche, sommes allé voir Chaissac à Grenoble. Par le plus grand des hasard, d'ailleurs. Parce qu'il pleuvait, la neige fondait, alors nous sommes allé au sublime musée de Genoble, et là, ils montraient Chaissac.


Je ne connaissais pas grand chose à Chaissac. Juste de quoi en reconnaître un quand je le voyais, et de le dater à dix ans près. Mais là, magie des rétrospectives, on en voyait plein. Je compris mieux. Il était un peu dingue, ce type, mais disait des choses merveilleuses. Il disait parler patois dans la langue de la peinture, et petit, il allait ramasser les plantes jetées, et à force de soin leur redonnait vie. C'est mélancolique, désarticulé, un peu fou, tendre et beau, et très triste. Il écrivait des centaines de lettres aux écrivains poètes et artistes de l'époque, qui répondaient. Ses lettres étaient des merveilles de poésies, mais écrites toutes de travers, comme un enfant qui apprend et qui rêve.


Et puis finalement il a fait un peu beau. Alors nous sommes allé marcher dans la neige, dans la Chartreuse, jusqu'à ce que le soleil se couche. Je me demande depuis combien de temps je n'avais pas marché dans la neige. J'avais un peu oublié le bruit que ça fait quand elle crise sous le pied. La Chartreuse est merveilleusement abrupte. Dès que le soleil s'est couché derrières les a-pics, une sorte de blizzard est monté de la neige. Nous sommes rentrés.

3 commentaires:

Prax a dit…

J'aime les gens qui habitent quelque part

jalexis a dit…

Ben moi, finalement, j'aime bien habiter quelque part....d'autant plus qu'il y a un certain hasard à ce que j'habite là....

Cécile Quéau a dit…

Je trouve l'image magnifique. En noir et blanc, techniquement très bien joué, avec une telle ambiance...