samedi 30 mars 2013

Il est des mots qui ne s'enracinent pas

Il faut faire de nécessité vertu, et si j'invente des néologismes c'est que je ne sais pas prononcer les langues étrangères : je n'ai jamais su comment on disait thriller, parce que je l'ai surtout lu, sans savoir jamais eu à l'employer. Et quand je l'entends, et que je m'y essaie, je ne sais pas me décider : soit on le dit parfaitement bien à l'anglaise, avec une sorte d'étrange effacement du "thr" qui est là sans être là, présence fantomatique que je ne saurais reproduire, soit on le dit à la française, avec un "sri" qui tombe assez mal dans notre langue, qui se rythme différemment. La peste soit de ces mots imprononçables, qui soit s’aplatissent quand on les intègre, soit restent sauvages et agités, et il faut prendre son souffle et faire un petit bond de cabri dans la phrase française, tant le rythme des deux sont incompatibles. Même chose pour le "Cents" des euros, imprononçable en français pour ces raisons là, car l'on devait retenir son souffle et lancer le mot comme une balle pour ne pas le confondre avec le cent, qui se prononce bien, lui, mais veut dire autre chose, heureusement qu'on l'a converti en centime, bien plus adapté au climat. Du coup, je néologise, je néopronnonce, et la fluidité de l'ensemble est conservée. Cela me va mieux ainsi.

2 commentaires:

Unknown a dit…

so chic

Anonyme a dit…

ça a du être très dur de chanter michael Jackson...
soeurette