Quand Gilles a soutenu sa thèse à l'ENS, j'ai pris quelques notes. Remontées approximativement, ça donne à peu près ça :
"J'ai suivi le spectre Raman jusqu'à 700 K, et personne
n'avait étudié le graphite in situ au-delà. J'ai décidé alors de le faire, à
l'aide de nitrure de bore hexagonal, et j'ai usé d'un laser pulsé, augmentant
ainsi peu à peu l'énergie des niveaux vibrioniques. Ceci, je l'ai publié dans la
revue Carbone, à la suite de Kalampoumias, Fujimori, Zouboulis, Yashima, Exahos,
Schaaf, et al.
"Et alors, j'ai assisté à un phénomène d'exaltation de mon
spectre grâce à la résonnance, et ceci était particulièrement vrai pour des
bandes d'absorption de pi à pi étoile.
"J'ai pressenti, par un traitement de signaux originaux,
des corps si luminescents qu'il n'est pas possible des les caractériser dans le
visible. Leur mode, ce mode que vous voyez là à 1300 centimètres moins un, est
bien le mode triplement dégénéré du diamant. Il n'apparaît normalement pas, et
je fais l'hypothèse du gainage des nanofils, qui masquerait le signal du
diamant, à moins que ce soit la graphitisation de l'ensemble, qui le fasse
purement et simplement disparaître.
"Cet écart, cet écart que vous voyez là, entre ma
courbe et celle de Bernini, est bien la mesure, la mesure enfin trouvée, de
l'anharmonicité du monde qui nous entoure. Je voulais vous le montrer.
"Merci."
Silence.
"Ça
vous a plu?"
1 commentaire:
En voilà un qui n'a pas du souvent lentibardaner sous les platanes...ou plutôt les pi étoiles
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