dimanche 27 février 2011

Encore un dimanche à la taverna

Pas beaucoup dessiné ces derniers jours, mais j'ai pensé aux musiques de l'arc balkano-pakistanais. Je ne sais pas si ça a été conceptualisé, mais j'ai les mêmes frissons à l'écoute de ce qui va de Mostar à Lahore, passant par Le Pirée, Istanbul et Tabriz. J'y trouve quelque chose de commun. Quoi ? Mon frisson. Pour dire plus, il faudrait être musicologue. Et puis j'aime le rapport à la musique, à ce qui se dit, à comment elle est faite. Si j'étais un peu musicien, j'en ferais comme ça.

Pour le fun, juste quelques videos croquignolettes, à propos de rebetiko.




Là, tout y est jusqu'à la caricature : le chanteur lent, l'air screugneugneu, qui chante "Mon ami le pêcheur Sideris" comme si sa vie en dépendait, la voix rauque, la chanteuse aux traits sévères, la musique répétitive que l'on veut encore réentendre, le type qui se met à danser, l'ambiance glauque ; et quelque chose passe.



Encore Christos Konstantinou, mais en solo dans le noir. Ce que j'aime c'est la tension rythmique, comme un rebond infini sur les cordes, un genre de blues, mais qui m'emporte davantage.



Et puis là, le concert de fin de banquet, Stelios Kazandzidis himself, avec sa voix.
Il y a quelque chose dans ces voix là, quelque chose de grave, de continu, de modulé qui est d'une puissance prodigieuse. Si on suit le fil, on va loin.

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