dimanche 24 février 2013

Munch 1, Proust 0

Ben oui, parce que parfois le raffinement, la littérature, le verbe, tous ces beaux trucs si joliment architecturés, si délicatement texturés, et bien ça n'est pas à la hauteur. Un beau cri bien en vrac exprime mieux l'état des choses. Hélas. D'un autre côté, ce n'est pas trop difficile à mettre en œuvre. Mais après ? Et bien rien n'a changé, mais ça soulage.

lundi 18 février 2013

Le retour du spoutnik perdu...et il est pas content

A une époque, une blague soviétique disait que l'URSS, c'est la Haute-Volta plus la station Mir. Le problème, dans cette blague, c'est qu'il faut redéfinir presque tous le mots car tout a disparu. Mais ça rappelle l'importance de la course à l'espace dans la société soviétique, tant du point de vue économique, scientifique, qu'imaginaire. Alors quand une météorite explose dans le ciel et lâche ses petits bouts du coté de Tchéliabinsk, c'est un peu le retour de la fierté nationale sous forme de catastrophe foireuse, avec devitres cassées, des babouchka blessées par éclats de verre, des écoles fermées parce que sans vitre et dehors il fait moins quinze, et un lac gelé avec un beau trou rond au beau milieu.
Ce que j'adore ce sont les images amateur tournées par les gens qui étaient là, et surtout la bande son cafouilleuse et les images ratées qui sont d'un vrai style postsoviétique. c'était le retour du Spoutnik zombie.

samedi 16 février 2013

Retour à l'origine

Tout ce qui est dit dans la précédente note est probablement faux, soit une erreur monumentale, soit un coup monté. Ouf. L'origine du monde reste cyclopique, et ne possède aucune tête sur laquelle il faudrait  loucher par politesse, tant il est difficile de regarder sérieusement deux chose sà la fois. Il est plus sain, ainsi, que l'origine reste anonyme.

jeudi 7 février 2013

Le fragment donne parfois plus que la totalité

Ce matin, en écoutant les infos à la radio, n'entendant pas tout parce qu'il n'y avait plus de pain et je mangeais des biscottes, qui craquaient horriblement à l'intérieur de mes oreilles, aux infos, donc, j’apprends une catastrophe esthétique. On aurait retrouvé la tête de l'origine du monde. Je veux dire la tête du tableau de Courbet. Comme c'est décevant ! Un tableau qui était une énigme, qui proposait une confrontation métaphysique entre le regard de l'amateur d'image et exactement ce qu'il cherche, sans rien d'autre, le nez dans son désir, tableau possédé par Lacan lui-même qui le cachait, tableau de légende que n'épuisait aucun commentaire, et bien il ne serait que le fragment découpé d'un nu un peu direct. Un tableau qui montre l'essence de la peinture devient brusquement une image coquine pour amateur de cocottes second-empire. Heureusement, il reste le déjeuner sur l'herbe.