vendredi 8 mars 2013

Retrouver la banquette de Thomas Bernhard, et s'y assoir

Vienne est étrange, un mélange de Shonbrunn/Sissi très niais, de graphisme sécessionniste épuré, et d'air du temps années cinquante resté là, plutôt dépressif. Mais ça va ensemble au fond, chacun étant la fuite de l'autre. On doit fuir beaucoup, à Vienne, tant l'air doit pouvoir être un peu lourd à respirer, à force.
Mais la plus belle chose de Vienne est sans conteste les cafés. Ce n'est pas une légende. Il en est de fort touristiques, des chics où les serveurs parlent français, des étudiants assez bruyants où les serveurs sont tatoués, et puis des vastes et tranquilles. Des merveille de tranquillité. Des océans de tranquillité. On y sert plusieurs sortes de café et dans une vitrine sont exposés les Sacher Torte. Je crois que si j'avais de tels cafés près de chez moi, je m'y établirais, demanderais que l'on place la petite pancarte "Reserviert" sur l'une des tables, et ce serait définitivement mon bureau.