lundi 27 février 2012

Maréchal, me voilà

Voilà que ça sent le poussiéreux, ce blog. Manque d'espace pour griffonner, je radote, je crois. Et quand j'ai un moment assis, c'est dans le train. Et je ne sais pas comment ils font ceux qui dessinent dans le train, moi je trouve que ça bouge. Peut-être ais-je les proprioceptions aiguisées ? Ou la main pas assez ferme. A cause des médailles, ça. J'ai reçu celle de la ville de Lyon, celle de la ville de Belley, je suis décoré comme un maréchal soviétique, je cliquète en marchant, je dévie les boussoles sur mon passage, je penche en avant et dois me cambrer pour résister au poids. Une légère odeur de formol m'entoure. Deux messieurs costauds, très polis, m'emportent pour le défilé sur la Place Rouge. Ils veilleront. Si je vacille, ils me maintiendront. Et quand tous les jeunes gens impeccables auront traversé la place de leur pas minuté, ils me remporteront, toujours très polis. je suis Maréchal du peuple des Lettres, et on ne me sort plus qu'avec précautions.