mardi 17 mai 2011

DSK est-il, comme tous les hommes, selon les femmes, un chimpanzé en rut ?

Les rapports entre les sexes sont un mystère insondable, les couples sont des objets aussi fondamentalement opaque que les monades de Leibniz, que l'on ne peut pas regarder de l'intérieur. Que s'est-il passé dans la suite 2806 du Sofitel de Manhattan ? On ne le sait pas, on a des témoignages, des éléments matériels. Rien qui dise ce qui s'est passé, il faut l'inventer. Le travail policier a ceci de commun avec les Sciences de la Nature qu'il faut dans les deux cas inventer une histoire à partir d'indices. Dans un cas, reconstituer ce qui n'a pas été vu, et de l'autre, reconstituer une loi naturelle, invisible. Mais on sait, quand on pratique les sciences de la Nature, qu'un même ensemble d'indices est compatible avec plusieurs théories. Il est toujours édifiant d'ouvrir un manuel de sciences anciennes : les mêmes expériences sont interprétées totalement différement, sans qu'elles ne changent. le récit théorique change, pour des raisons diverses, purement théoriques le plus souvent, et les observations, bonnes filles, s'adaptent. Du coup, que s'est-il donc passé dans la suite 2806 ? Le récit qui en est fait paraît énorme. DSK est-il à ce point frapadingue, d'agresser une femme de chambre dans un grand hôtel d'une grande ville où rien n'échappera à la police, où rien ne lui sera pardonné ? S'il a fait ce qui est raconté, il est hors du comportement humain normal. Et pour un homme qui bon an mal an a eu la carrière qu'il a eu, cela pose question.
Allez voir , un récit alternatif, purement hypothétique, mais intéressant. Et lisez les commentaires. Car pourquoi croit-on le récit des événements de la suite 2806 ? Parce qu'on pense que les hommes en général, et DSK en particulier, sont tous plus ou moins des chimpanzés en rut; parce qu'on pense que ne pas croire le récit de l'employée, c'est ne pas rendre justice aux femmes maltraitées, et cautionner la violence masculine ;
parce qu'on croit que la justice, si elle inculpe, c'est qu'elle a ses raisons. Aucun de ces trois partis pris n'est autre chose qu'un parti pris. Ce qui se passe entre les gens est insondable.

dimanche 15 mai 2011

Google Earth vécu en vrai

Au café de la Mairie, haut lieu de la caféité, c'est à dire du bonheur d'être en toute tranquillité parmi ses semblable sans que cela n'envahisse, on le sait, qu'il sont corses. Une grosse carte est au mur, et des photos, et même une table en marbre a été peinte avec la silhouette de l'île. Du coup quand on est passé au dessus, je l'ai bien reconnue, l'île. Sous l'avion passait le long doigt du cap corse, on voyait les routes dans le maquis, on voyait l'ensemble, et des nuages stagnaient sur la côte est, faisaient un bourrelet de coton sur la crête centrale, et toute la côte ouest était au soleil. Je ne sais pas à quelle altitude nous étions, et cette conne d'aile tremblait.

vendredi 13 mai 2011

La CNV permet de ne pas cogner tout de suite

Un petit dessin de circonstance, pour une affiche qui promeut la CNV....Bon, en tant que thérapie, j'y crois pas des masses à la CNV, parce que je ne crois pas trop à la conscience et à l'introspection pour se connaître. La CNV, comme beaucoup de thérapies, ignore les ruses de l'inconscient, les déplacemements, inversions, condensations, toutes les figures littéraires qui sont le quotidien du soi, et qui utilise pour chiffrer les choses importantes, et que la littérature utilise bien mieux que la CNV. Mais comme méthode de communication simple à comprendre bienveillante pour apaiser les conflits dans une institution, la CNV est tout à fait performante. Donc je promeut.

mercredi 11 mai 2011

Les diapos de vacances

La première terrasse trouvée fut délicieuse, une buvette sous les pins du Parco di Traiano, où il faisait juste bon, soleil sans griller, moment miraculeux de l'année où la lumière ne brûle pas, montre simplement l'éclat des choses et on peut rester. Dans quinze jours, je pense, on ne traînera plus au soleil. La température m'inquiète en ce moment : je sens que je vais avoir chaud pour trois mois.

mardi 3 mai 2011

Le jour de la fin de l'hiver

Un peu de retard, dessins pas à jours...il date celui-ci. Il fut fait sur le motif, comme disent les peintres qui vont dans l'herbe, sur une terrasse de la place Carnot. C'était le premier jour de soleil après ce qui me paraissait un hiver immense, long et gris, avec un ciel bas, et puis lourd, qui ressemblait à un couvercle, et là, hop, le dehors était brusquement fréquentable. Cela allait mieux. Cela valait bien une bière.

dimanche 1 mai 2011

L'huître, ouverte, regarde passer les gens


A la buvette du marché, à côté de la Saône qui coule sans se presser, on peut le samedi boire un verre, et commander une assiette d'huîtres à l'huîtrier établi juste à côté. En cette saison, il fait juste le soleil qui faut, pour chauffer doucement sans brûler, et que la fraîcheur maritime des huîtres soit comme une douche légère, qui rafraîchit d'un soleil pas trop fort. J'aimerais que nous soyons suffisament au Nord pour qu'il ne fasse pas plus chaud.
Le dimanche, on pourrait aussi, mais il y a trop de monde. Les gens, debout, font la queue.

On regarde passer les gens avec leurs cabas vides, les autres, plus matinaux, avec leurs cabas pleins. On écoute les blagouzes des vendeurs, lourdinques, mais qui parviennent à une certaine poétique quand on les écoute longtemps, avec un verre de blanc : toujours répétées, elles deviennent des objets denses, qui perdent leur sens. L'huîtrier, couteau d'égorgeur de mollusques à la main, attend le client. Il ressemble à Robert Charlebois avec un tablier en plastique. Qui est Robert Charlebois ? Ah ? On ne s'en souvient plus ? Consultez l'encyclopédie musicale en ligne de Tb-ruiz. Il y est.