dimanche 30 janvier 2011

Au bonheur des 80'



Allez, hips....parfois j'explore youtube et je trouve en image ce que je ne connaissais qu'en son. C'est drôle parfois. Alors pour plagier Tb-ruiz et son projet d'autoencyclopédie musicale, voilà quelques perles. J'écoutais chacune avec passion voilà 25 ans, et je les découvre aujourd'hui.



Il a vieilli, mais est toujours le même. J'adorais et adore ce mix linguistique : la vraie chanson belge.




Quand je montre ça à Constantin, ça le déprime. C'est vrai qu'il est étrange.




Ah les néons eighties, et le costume Starsky et Hutch. Mais sa voix grinçante était un bonheur.



Il en est une version clip assez drôle, celle là est live et déglingue.

Moralité : sans le savoir, sans m'en rendre compte, j'avais une passion violente pour les chanteurs frapadingues. C'est drôle de se voir de loin.
Je ne me savais pas comme ça.

mercredi 26 janvier 2011

Dieu est un designer ; mais pas Starck


Il y a parfois des articles dans la presse que je lis comme des romans, qui me frappent sans que je sache trop pourquoi, mais ils me font rêver. Ce type-là, qui a 81 ans, a dessiné la voiture Corail. C'est rien, maintenant, la voiture Corail, mais dans le paysage vert wagon, dans la tradition de l'angle droit, dans les usages des compartiments, ces voitures arrondies, orange, qui alignaient des banquettes dans une grande salle claire, c'était la modernité en marche, les années 80 qui venaient. Je n'avais jamais pensé qu'un type les avait dessinées. Le voilà. Il n'aimait pas le orange, qui faisait toc, mais Mitterand l'aimait. Alors...
Il raconte qu'il a crée le poste de télé arrondi, celui des années 70, pour que l'on puisse le voir agréablement, sous tous les angles, devant derière (Dans Chu snob, Boris Vian dit bien qu'il retourne sa télé et que derrière c'est passionnant...)
Il raconte tout le mal qu'il pense de l'industrie automobile, qui ne crée rien...les designers sont alignés dans des salles de 100 m de long devant leur ordi, chacun fait un clignotant, un volant, personne ne pense au tout. Les chefs jettent ce qui n'est pas faisable, gardent le reste. Les dessinateurs se font du blé au noir en volant des projets, et les vendant à la concurrence. Du coup, Ford possède les dessins de General Motors, et General Motors les dessins de Ford...ils font la même chose.

Putain, mais pourquoi on invente des romans ?!?

dimanche 23 janvier 2011

J'adore les généralités sans fondement; elles flottent


Toutes les généralités sont absurdes, mais les asséner avec assurance contribue à les alourdir d'un peu de vérité. Encore un peu, et elles tiendront au sol. Alors affirmons. Dans "Extrêmement fort et incroyablement près", il y a un feu d'artifice permanent de réalités étranges qui prennent leur réalité de leur affirmation. C'est fou; on y croit; on continue. Tout est absurde et merveilleux.

"Voici un fait que tu trouveras hallucinant : pas moins de cinq pour cent des noms gravés sur les arbres de Central Park sont d'origine inconnue.
- C'est vrai que c'est hallucinant."

" Je suis ici, docteur, parce que maman est inquiète que la vie me mette devant des difficultés insurmontables.
- Est-ce qu'elle a des raisons de s'inquiéter ?
- Pas vraiment. La vie est une difficulté insurmontable.
- Quand tu dis "difficulté insurmontable", à quoi penses-tu ?
- Je suis sans arrêt victime de mes émotions.
- Tu es est victime, là, en ce moment ?
- J'en suis extrêmement victime, là, en co moment.
- Quelles sont les émotions que tu ressens ?
- Toutes."

Tout cela me ravit.

mercredi 19 janvier 2011

De la rationalité comme une station spatiale

C'est fou ce qu'on croit facilement ce que disent les Chinois. Avec leur air sérieux ils disent des choses obscures et on les croit. Ce qu'ils disent a toutes les apparences de la rationalité : cohérent, global, précis jusqu'à en être maniaque, et puis ils sont en passe d'être maîtres du monde. Et puis ils sont beaucoup et ils ont l'air d'avoir pensé la même chose pendant 2 500 ans.
Mais on oublie que les Européens aussi sont beaucoup, qu'ils pensent la même chose depuis 2 500 ans (Lao Tseu et Socrate pensaient ensemble, aussi légendaires l'un que l'autre...), et que ce qu'ils disent a aussi toutes les apparences de la rationalité. Deux rationalités différentes...il doit y en avoir une de fausse. Même pas. Une rationalité, c'est comme les stations spatiales : dedans on y est toujours bien, tout sert à quelque chose, mais dehors il n'y a rien; et entre dehors et dedans il y a une paroi aveugle, étanche, que l'on ne franchit pas, ou en scaphandre. On évite de sortir.
Toute rationalité, par construction, est globale et cohérente, toute rationalité par construction paraît vraie, mais c'est un trompe-l'oeil : ni la cohérence ni la globalité ne disent rien de la réalité. Cohérence et globalité ne sont pas des gaanties que cela soit vrai. Et on peut, très longtemps et à beaucoup, dire des choses fausses. Regardez la pensée aristotélicienne comme elle avait l'air bien, et cohérente, et globale, et pensée par beaucoup, et pendant mille cinq cent ans. Du coup, ces penseurs monomaniaques de Chinois, disent des trucs énormes avec leur air sérieux, et d'entrée on les croit. Mais ils n'échappent, ils n'échappent pas du tout, oh non, aux deux écueils des pensées globales et cohérentes, et répétées : l'académisme et la superstition. Il y a cela, dans la pensée chinoise. Quelle pensée pourrait en être exempte ? Des fois, avec leur air sérieux, depuis longtemps et à beaucoup, ils racontent des âneries.
Mais sinon, j'aime beaucoup la tratique du tai chi.

lundi 17 janvier 2011

L'incompréhension comme un art

J'en suis désolé pour ceux que ça agace, mais j'adore ne rien comprendre. Parce que ne rien comprendre à ce que l'on me dit, ou à ce que j'entends, m'offre gratuitement un inépuisable supplément de sens. Ce que j'entends alors est immense, alors que ce que l'on me disait était moins grand. Je ne vais pas me soigner.
Il existe un genre littéraire un peu confidentiel qui joue sur l'incompréhension comme un des beaux-arts : le roman en six mots. La légende en attribue l'origine à Hemingway, qui écrivit : "For sale: baby shoes, never worn". Tout un roman, qui s'écrit de lui-même dans l'esprit du lecteur. En anglais c'est un peu plus facile car on peut se passer des prépositions et autres copules, du coups c'est la mode des six-words memoirs. En français c'est un peu plus difficile, mais possible.
En pensant à ça, j'en griffonais une série. Chacun est à lire indépendemment, seul au milieu d'une page.

Les pompes funèbres me réjouissaient toujours.

Le rappel des promesses me terrorise.

Je n'ai jamais rien perdu.

Je vis enfin les nuages du matin.

D'ici, l'horizon était loin.

Le jour s'en va enfin.

Nus, ils ne montraient aucun désir.

Le ciel gris fit tout échouer.

Je n'étais déjà plus là.

La fin arriva un peu tard.


vendredi 14 janvier 2011

Je vous en remets une ?


Il existait un beau blog, où les gens dessinaient des pompes à bière partout dans le monde. Plus personne ne le fait vivre. C'est fort dommage. Les dessinateurs doivent cuver quelque part, avec mal aux cheveux.

jeudi 13 janvier 2011

Unique préoccupation

Il a quand même une sacrée place.

lundi 10 janvier 2011

Fédor est de sortie

On trouve de drôles de gens, dehors. J'aurais juré que celui-ci n'existait que dans les lives. Mais non. Il en est qui prétendent que la vie n'y est pas, dans les livres. Tout au moins les livres sont dans la vie. La preuve.

mardi 4 janvier 2011

Statue de papier et d'encre rouge

Monument en hommage aux correcteurs. La correction, c'est quand même la pire des choses. Imaginez : trente copies de huit / dix pages...ça fait comme un roman de 250 / 300 pages...imaginez un roman. Un roman très chiant, mal calligraphié, mal écrit. Avec des tas de choses très approximatives et pas claires. Constitué de trente chapitres qui se répètent, le même thème, aux erreurs près. Et ce roman, il faut le lire, sans en sauter une page, et dire préciséméent ce qu'on pense de chacun de ces chapitres. Et les classer, les uns par rapport aux autres. Il faut le lire minutieusement, ce roman, dans la semaine. Parce que la semaine suivante, un autre roman arrive. Sans compter les petites nouvelles ici et là. C'est bien là l'enfer de l'amateur de littérature.

dimanche 2 janvier 2011

Le photomaton d'Amsterdam

Petites études de tête.... pour un Soulages dont on reparlera sûrement...
Sa mère ne le reconnaîtrait pas...mais la ressemblance est une vanité (je me répète). Il paraît que Rembrandt ne faisait pas très ressemblant, ce qui embêtait ses commanditaires, un peu gênés de ne pas se reconnaître, et de ne pas reconnaître non plus ceux avec qui ils étaient dans le tableau que ce peintre bizarre leur montrait enfin. Ils finirent par ne plus passer de commandes. Il finit par ne peindre que lui, sa femme, quelques amis proches qui se moquaient bien de se ressembler. Photomaton, lui, ressemble toujours.

samedi 1 janvier 2011

Sans surprise

Et bien comme prévu, bonne année à tous, chers lecteurs et trices.