dimanche 31 janvier 2010

Plus belle ma poubelle

Hé hé....la presse ultralocale repart....peut-être qu'on va faire un truc sur la gestion des déchets dans le Vieux Lyon, de façon citoyenne, responsable et durable, bien sûr....mais moi je m'en fous, je veux juste être Ministre de la Propagande dans le gouvernement populaire de la libre commune de Saint-Georges (qui est un petit tiers du Vieux Lyon déjà petit....on a le sens de la scission, ici...) Donc j'ai griffonné en gloussant beaucoup.

lundi 25 janvier 2010

L'idéologie libérale est une idéologie


Entendu une drôle de chose ce matin : les prud'hommes examinent le cas de caissières de supermarché virées pour avoir refusé de travailler le dimanche. Officiellement virées pour insubordination. L'ouverture des magasins le dimanche est légale dans les zones touristiques, mais l'histoire se passe à Oyonnax, Ain. Sinon, le travail le dimanche se fait sur la base du volontariat, la loi le dit, on l'a répété au moment de son adoption. Personne ne rouspétait. Personne ne disait haut et fort qu'un contrat équitable ne peut être signé entre deux parties inégales, quoi qu'en dise l'idéologie libérale basée sur l'idée de contrats libres entre acteurs libres. Dans cette idéologie la force compte pour rien, or dans ce bas monde elle est tout. Comment pouvait-on imaginer qu'un salarié puisse négocier librement son contrat ? Comment le croire sincèrement ? Ceux qui l'affirment sont ils criminellement incompétents ou criminellement retors ? Et ceux qui ne le dénoncent pas sont ils criminellement làaches ou criminellement indifférents. Je trouve qu'il y a là beaucoup de crimes.
D'autre part, ces garçons sont turcs.

jeudi 21 janvier 2010

La carotte devient bâton, ou l'inverse


J'ai une bienveillance coupable pour les glandeurs sympathiques. Coupable, car c'est limite de la faute professionnelle : mon métier exigerait que je sois ronchon et impitoyable. Mais certains me font rire, alors du coup, voilà : je ris. Cet Edouard là, je lui avais dit qu'il faudrait qu'il aie un bonnet à grelot et une marotte, cela lui irait bien avec son attitude en classe. Du coup, il me réclamait pour Noël un bâton à grelots. Alors je lui ai fait, et je lui ai donné. Je crois que ça lui ressemble. Il en était tout ému, l'agitateur. Bon, on verra bien ce ue ça donne....

lundi 18 janvier 2010

Alpes, peintur et grand air




Dimanche, sommes allé voir Chaissac à Grenoble. Par le plus grand des hasard, d'ailleurs. Parce qu'il pleuvait, la neige fondait, alors nous sommes allé au sublime musée de Genoble, et là, ils montraient Chaissac.


Je ne connaissais pas grand chose à Chaissac. Juste de quoi en reconnaître un quand je le voyais, et de le dater à dix ans près. Mais là, magie des rétrospectives, on en voyait plein. Je compris mieux. Il était un peu dingue, ce type, mais disait des choses merveilleuses. Il disait parler patois dans la langue de la peinture, et petit, il allait ramasser les plantes jetées, et à force de soin leur redonnait vie. C'est mélancolique, désarticulé, un peu fou, tendre et beau, et très triste. Il écrivait des centaines de lettres aux écrivains poètes et artistes de l'époque, qui répondaient. Ses lettres étaient des merveilles de poésies, mais écrites toutes de travers, comme un enfant qui apprend et qui rêve.


Et puis finalement il a fait un peu beau. Alors nous sommes allé marcher dans la neige, dans la Chartreuse, jusqu'à ce que le soleil se couche. Je me demande depuis combien de temps je n'avais pas marché dans la neige. J'avais un peu oublié le bruit que ça fait quand elle crise sous le pied. La Chartreuse est merveilleusement abrupte. Dès que le soleil s'est couché derrières les a-pics, une sorte de blizzard est monté de la neige. Nous sommes rentrés.

samedi 16 janvier 2010

Je, moi et moi-même

Je ne sais pas à quoi je ressemble. Depuis longtemps. Mais tout le monde, non ? On ne connaît pas vraiment son visage, on ne le voit pas, on n'en a que le souvenir. Il faut un artifice pour se voir, miroir, photo, dessin. Et on se voit alors toujours immobile, ou occupé à se regarder. Quand on vit, on ne se voit pas, on vit avec le souvenir de soi, on fait le pari que le souvenir est juste; parfois ça marche, parfois non, parfois on est surpris. C'est étrange que l'on soit le seul dont on ne connaisse pas vraiment l'image.

lundi 11 janvier 2010

Tonton Léon contre les légions SS

Tonton Léon habite en dessous. Il n'est pas mon tonton, mais ça rime, et ça lui va bien. Il doit avoir plus de quatre-vingt dix mais je l'ai représenté plus vif qu'il n'est maintenant. Avant, les petits descendaient voir les matches de l'OL avec lui, en emportant des sièges pliants, des couvertures et des paquets de raisins secs. Maintenant il n'entend plus grans chose, il marche en déambulateur et laisse aller la télé sans que je sache s'il sait ce qu'il regarde. Il me salue encore par politesse mais je ne suis pas sur qu'il voie bien qui je suis. Les doigts un peu court de la main droite ne sont pas une erreur de dessin : il en a perdu le bout en 44 alors qu'il déminait pour l'armée d'Italie. Il boite aussi, il a gardé les séquelles toute sa vie, il est reté en convalescence longtemps à l'hôpital. Mais c'était il y a soixante dix ans bientôt, et la mine allemande n'a toujours pas eu sa peau. Mais il s'éteint lentement.

samedi 9 janvier 2010

Attendre le bus pour Montréal

Depuis hier il neige. Les bus ne montent plus les côtes, les Lycées ont fermé, on dérape, on marche contre le vent les yeux mi-clos et des flocons tout petits s'agglomèrent le long des cils. Je dessine près du radiateur.

jeudi 7 janvier 2010

Brève de comptoir ce matin:
- Tiens, il y a Seguin qui est mort...
- Oh...et tu sais comment on peut faire parvenir les condoléances à la chèvre ?

Je me suis toujours demandé ce qu'il faisait à droite, ce monsieur là que je trouvais humain, intelligent et intègre...des valeurs de gauche, quoi. Et puis ce midi j'ai entendu une rediffusion d'un entretien avec lui. Il disait être au RPR par gaullisme, par culte de la figure de de Gaulle, par amour des institution républicaines ; il s'était donc mis dans le parti gaulliste, et avait, disait-il, passé sa vie à lutter contre la dérive droitière et libérale de ce parti là. Finalement, c'était bien ça : un gaulliste de gauche égaré dans un parti virant à droite et bradant l'Etat. Il freinait des quatre fers. J'aimais bien sa gueule mal rasée avec un demi sourire sur ses grosses lèvres, on aurait dit un commissaire de police coloniale étouffant à Saigon, un peu comme Jean Yanne dans Indochine, mais en plus bonhomme, regardant avec une légère ironie et beaucoup de découragement, tamponnant son front avec son mouchoir, tout foutre le camp. Il faut vraiment que je trouve l'adresse de la chèvre pour lui envoyer un mot.

mercredi 6 janvier 2010

Les nouvelles ne sont pas toutes dans le journal


La Saône est marron avec des bords blancs, les branches des arbres sont surlignées d'un paquet de neige à leur dimension, et un cycliste coiffé d'une chapka essayait de traverser la passerelle Saint-Georges recouverte de cinq centimètres de neige tassée et gelée ; il dérapait à chaque tour de roue, cel ale faisait rire, il avançait en vacillant.

dimanche 3 janvier 2010

Mutation anthropologique

Avec le développement des téléphones portables et de la communication par SMS, ainsi que par le renchérissement des cigarettes entraînant une augmentation du roulage individuel, le pouce devient peu à peu le doigt le plus agile de l'Homme, détronant l'index qui fut jusqu'ici le doigt majeur de l'Humanité. Je crois avoir lu un jour une étude scientifique prouvant ça par l'IRM ou l'expérience, je ne sais plus, mais j'ai la flemme de le rechercher. Donc je le dis comme ça, appuyé sur une expéreience fantôme et sur une paresseuse appréciation de l'environnement, et que cela se répande.

vendredi 1 janvier 2010


Et voilà...j'ai décidé d'un programme de solides résolutions destiné à améliorer ma vie, et je les tiendrais...
Bonne année à tous.